Première impression sur The Secret World

Le weekend dernier avait lieu le premier weekend de test public de « The Secret World », auquel j’ai pu participer.

Funcom a levé le NDA (accord de non divulgation) et nous encourage donc à parler de son jeu, et il y a pas mal de choses à dire : la première, étant qu’il est difficile de donner une opinion concrète quand on nous propose une version volontairement bridée du jeu.

Voici donc ma première impression de la version proposée (bridée), lors du premier weekend de beta, du MMO The Secret World,

Présentation

The Secret World est un MMORPG d’ambiance, d’intrigue et d’horreur se situant dans notre monde contemporain.

Les sociétés secrètes dirigent le monde dans l’ombre et le protègent du mal.

Vous vous réveillez un matin avec des pouvoirs que vous ne savez pas contrôler, vous restez reclus chez vous pendant quelques jours, le temps de comprendre et d’essayer de maitriser un minimum ce qu’il vous arrive.

Au bout de quelques jours arrive un représentant de l’ordre auquel vous appartiendrez.

Limitations du test

Dès le commencement, Funcom nous prévient que la version en test est volontairement limitée, ainsi, la création de personnage est plus que sommaire et n’offre que peu de choix de personnalisation, mais cela devrait être complété pour la sortie du jeu.

De plus, pour ce test, Funcom ne nous laisse pas le choix, tout le monde sera Templier. Les Illuminatis et les Dragons, ne sont pas accessibles.

Dommage car d’après les tests que l’ont peut trouver par exemple sur le site de « The Secret War« , je serais plutôt un Illuminati.

Nous n’avons également accès qu’au premier rang de compétences (j’y reviendrais plus tard) et de nombreuses choses sont désactivées, comme les dialogues avec les PNJs, en dehors des quêtes, aucun dialogue ne fonctionne.

Enfin, en dehors du didacticiel nous n’avons accès qu’à la ville de Kingsmouth, premier lieu de quêtes, toutes factions confondues.

Bien que cela ne semble proposer que peu de contenu, il n’en est rien.

L’univers

« The Secret World » est avant tout un jeu d’ambiance, s’inspirant de l’imaginaire d’auteurs comme HP Lovecraft ou encore Stephen King.

D’ailleurs de nombreux clins d’oeil sont faits à ces auteurs.

Ainsi Kingsmouth rappelle volontairement Innsmouth ville emblématique de l’univers de Cthulhu et se situe près de Dunwich, une autre ville tirée de l’univers créé par Lovecraft.

De même les noms des rues de Kingsmouth sont des hommage aux films et romans d’horreur, ainsi nous pouvons parcourir Elmstreet (Les griffes de la nuit / Freddy Krueger), Lovecraft Lane ou encore Arkham avenue.

Carte de Kingsmouth

Certains noms de personnages sont également tirés d’ouvres de Stephen King, comme le Sheriff Bannerman (Dead Zone) ou la boutique Dufresne (Les évadés / the Shawshank redemption).

Prise en mains …

Première chose déroutante, l’action se déroulant sur terre, il n’y a pas de choix de race, on est humain, pas de races mythiques, ni d’extra-terrestres. Pas grave, je joue la plupart du temps des humains.

Second point déroutant, il n’y a pas de classes. Non, ici, Funcom innove et propose un arbre, ou plutôt une roue de compétences.

La roue des compétences

Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus, le jeu propose 525 compétences, et au final, les joueurs pourront accéder à toutes les compétences du jeu, d’où le fait qu’il n’y ait pas de classes, à vous de déterminer la façon dont vous ferez évoluer votre personnage.

Mais il y a certaines restrictions, vous ne pouvez équiper que 7 compétences actives et 7 compétences passives, à vous de faire vos choix afin de trouver le style de jeu qui vous convient le mieux.

Le jeu propose également des archétypes de personnages, qui sont en fait un moyen plus rapide de sélectionner vos compétences selon le cas de figure. Ainsi pour les Templiers nous retrouvons l’exécuteur (Griffes de combat et magie du sang) ou le chasseur de sorcière (marteau et lame) pour n’en citer que quelques uns sur la douzaine d’archétypes proposés.

Les archétypes ne sont pas des classes, juste une sélection rapide de compétences pour les joueurs ne souhaitant pas se casser la tête à étudier attentivement les 525 compétences proposées.

Comme vous pouvez le voir sur la roue des compétences, il existe trois types de combats, les armes à feu (pistolet, fusil à pompe et fusil d’assaut), les armes de contact (griffes, marteau et lame) et enfin, la magie (élémentaire, chaos ou magie du sang). Vous pouvez en permanence avoir 2 armes équipées en même temps, ce qui permet de diversifier les effets.

Le point à prendre en considération, c’est que vous ne pouvez sélectionné que des compétences correspondant aux armes que vous avez équipé. C’est la que le choix devient stratégique et qu’on se rend compte que le système d’archétypes peut grandement vous faciliter la vie.

… et premiers pas

Mon personnage créé, et passée la cinématique d’introduction, je me retrouve en pleine rue et après quelques évènements je me retrouve dans le métro, qui est en fait le didacticiel du jeu. Toute la zone de Londres où les joueurs templiers font leurs premiers pas, a été mise en place pour cette phase de test, de ce fait, il maque tout le doublage audio des dialogues, ce qui est quelque peu dommage, mais c’est un test, pas le produit fini.

Le didacticiel nous plonge tout de suite dans l’ambiance, puisque je me retrouve avec quelques PNJs à devoir repousser des vagues de zombies. Le didacticiel permet de comprendre le système de combat avec des compétences remplissant une jauge et d’autres se servant de cette jauge pour lancer des attaques dévastatrices.

La prise en main est aisée, le système de déplacement et de ciblage est ce qu’il y a de plus classique, les joueurs ne seront pas dépaysés.

Le didacticiel passé, rendez-vous au siège des Templiers à Londres, là vous pourrez vous entrainer aux armes et choisir votre arme et votre style de combat de prédilection.

Une fois votre arme choisie, vous pouvez quitter Londres et vous rendre à Kingsmouth en passant par l’Agharta, sorte de réseau de transport magique à travers le monde.

L’Agharta

J’arrête ici avec la découverte du jeu, car c’est un élément à découvrir par soit-même et je préfère vous expliquer ce que je retiens de ce weekend de découverte.

Ce que j’ai aimé

Les rues de Kingsmouth

• L’ambiance digne de « The Walking Dead » ou de « Bienvenue à Zombieland », avec des zombies et des morts-vivants en tout genre à tous les coins de rue.
• L’artisanat relativement original, puisqu’il n’y a pas de plans ou de recettes, mais où vous aurez probablement besoin d’un calepin et de savoir un minimum dessiner.
• Les quêtes d’investigation, alors là, je me suis éclaté, dans tous les sens du terme, un jeu de piste et d’énigmes, j’ai passé 2 ou 3 heures sur certaines d’entre elles à interpréter l’énigme et à essayer de la comprendre, à chercher des indices sur le net pour voir si je m’orientais sur la bonne piste ou non.
• Toujours sur les quêtes d’investigation, si vous partez sur une fausse piste, le jeu ne vous le dit pas, et vous laisse vous engager sur la mauvaise voie.
• Les nombreuses quêtes, qu’elles soient données par des PNJs ou simplement débloquées en trouvant un objet.
• La qualité des doublages audio en français et les dialogues avec pas mal d’humour, mais montrant clairement que le jeu s’adresse à un public mature.
• La bande son est tout simplement superbe, et un petit conseil de ma part, jouez avec le son, car l’ambiance sonore est importante pour ce jeu, aussi bien que pour la résolution de certaines énigmes.
• L’originalité du système de compétence qui vous permet de créer et de jouer le personnage que vous voulez …

Ce que j’ai moins aimé

• L’originalité du système de compétence qui empêche la rerollite aigüe, comme il n’y a pas de classes, et que votre personnage peut tout faire au final, il n’y a pas de raison de monter des rerolls, d’ailleurs c’est bien simple le jeu ne vous propose de créer que 3 personnages, un par faction, vu qu’il n’y en a pas besoin de plus.
• Le fait que passé la zone d’initiation, les 3 factions se retrouvent à suivre le même cheminement, dès le début, à Kingsmouth, on se dit qu’en dehors de la trame scénaristique au sein de la faction, on va se retrouver avec les mêmes quêtes et le même cheminement. Enfin c’est ce qu’il ressort de mes discussions avec les autres joueurs ayant pu participer aux précédents tests de la beta fermée.
• Un dernier point purement subjectif, mais que je partage avec quelques amis ayant testé le jeu. Lorsque nous jouons à un MMOPRG, c’est principalement pour nous évader quelques heures et pour rêver, un monde fantastique avec des créatures mythiques, ou bien un space opéra, mais pas pour rester sur Terre à notre époque. Oui « The Secret World » est un jeu d’ambiance mais plutôt que de plonger les joueurs dans un rêve, il les plonge plutôt dans un cauchemar, et ne permet pas forcément d’échapper à son quotidien puisqu’en dehors de l’ambiance et des créatures, le monde virtuel et trop proche du monde réel.

En conlusion

J’ai un avis mitigé sur « The Secret World », les jeu est bien je ne le nie pas, il y a de bonnes innovations, mais je crains que le fait qu’on n’ait pas réellement de raison de monter un reroll, le fait que les 3 factions semblent suivre le même cheminement, font que la durée de vie du jeu n’en soit que plus réduite.

Funcom a volontairement limité l’exploration du jeu et de son histoire afin de laisser les joueurs découvrir le jeu à sa sortie. Je ne peux donc qu’espérer que les trois factions auront donc un cheminement bien distinct au moins sur une bonne partie du jeu avec des recoupements par moment, sinon le jeu risque de devenir bien monotone une fois le premier personnage monté au maximum.

Enfin, un gros coup de coeur pour les quêtes d’investigation, et j’espère sincèrement qu’un maximum de joueur se prêtera au jeu et n’ira pas chercher directement la solution sur un site dédié à The Secret World sur internet.

Pour finir je vous rappelle que The Secret World sortira officiellement le 19 juin 2012.

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Bio de l'auteur Tharkun:
Baigné depuis tout petit dans l'informatique et les jeux vidéos (Commodore 64), rôliste papier et vidéoludique, j'ai fait mes premières armes dans l'univers des MMORPGs en 2002 avec Dark Age of Camelot, depuis j'ai eu l'occasion de m'émanciper et de découvrir d'autres univers dont, Star Wars Galaxy, World of Warcraft, Lineage II, Warhammer Online, DDO, LotRO, et plus récemment SWTOR. Ancien hardcore gamer, je préfère aujourd'hui l'ambiance à la performance, qui me permet d'apprécier beaucoup plus sereinement un jeu et surtout sa communauté.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du site LeGamer.com