Wizardry Online – Première impression

Wizardry Online – Première impression

Wizardry Online – Première impression

Wizardry Online – Première impression

Test publié le: 26 février, 2013 à 16:56
Par Zilian | Voir la fiche du MMORPG Wizardry Online


Wizardry Online est un MMORPG développé par Sony, sorti le 30 janvier 2013.

Les développeurs de chez Sony ont souhaité en faire un MMORPG particulièrement difficile, bourrant les donjons de pièges et implémentant des spécificités rarement vu dans les jeux du genre, telles que la non régénération des points de vie et de mana, ou encore l’effrayante mort permanente, qui n’est pas sans rappeler le mode hardcore de célèbres Hack n’slash.

Wizardry Online vise donc clairement un marché de niche, constitué de vétérans déçus par la simplification globale des jeux d’aujourd’hui, ou de joueurs en quête de frissons.

Il est à noter que la série Wizardry date de 1981, et propose depuis des jeux de rôle sur PC. Comme tous les outsiders du genre, le jeu est free-to-play, avec un shop in-game plutôt fourni.

Une interface antique et quelques problèmes de connec’

Le premier choc est l’interface lourde et contre-intuitive, datant d’un autre âge, et ce dès le lancement du jeu – voire pour les premiers réglages de résolution, selon votre config’. Ensuite, si vous arrivez à vous connecter au serveur et à rester en ligne plus de quelques minutes, vous pourrez enfin tester votre perso. 

On espère que les choses s’amélioreront du côté serveurs – pour la plupart des MMO, les débuts sont toujours un peu chaotiques, alors n’en tenons pas rigueur pour le moment!

Peu de classes mais de l’hybridation

Il y a cinq races et quatre classes dans Wizardry, mais il est possible de changer de classe tout en conservant les compétences acquises grâce à des niveaux d’âme. Si le nombre de classes peut donc paraître faible à première vue, il n’en est rien puisque le système d’hybridation permettra une variété fort bienvenue.

Les quatre classes de base sont le voleur, le guerrier, le prêtre et le mage, tandis que les races sont les humains, les nains, les elfes et…les porkuls. Non, ce ne sont pas des cousins du cochon, ce sont des espèces de lutins un peu trop mignons pour un MMO-permadeath. M’est avis qu’ils seront pas mal la cible de meurtres gratuits, ceux-là.

Ambiance lugubre

Ambiance lugubre

Les graphismes ne brillent pas vraiment : si la ville principale – une sorte de hub – est plutôt attrayante, détaillée avec des textures correctes, les personnages pêchent par leur animation pas franchement réussie. Pire, les donjons sont des successions de couloirs ternes qui se ressemblent, le tout dans une ambiance lugubre, et monotone à la longue. La majorité du jeu se déroule dans ces donjons labyrinthiques, et ce pour assurer votre rencontre avec de nombreux joueurs et forcer un peu le PvP « chacun pour soi »- pas de monde gigantesque à explorer dans Wizardry Online! En revanche, vous pourrez compter sur du joueur contre joueur à foison!

Un gameplay gâché par des choix peu judicieux

Dans Wizardry, vous ne pouvez régénérer ni vos points de vie, ni votre mana. Malheureusement, il semblerait que ce choix de game design désavantage certaines classes : le mage, par exemple, se retrouvera rapidement  OOM – sans mana, toujours aussi fragile mais réduit à une puissance de feu ridicule. Heureusement, il existe plusieurs moyens de régénérer son mana et ses points de vie, comme les classiques potions mais aussi des fontaines disséminées dans les donjons.

Au niveau des combats au corps à corps ne requérant pas l’utilisation de la magie, les développeurs ont implémenté un système de parade et de contre-attaques. Le bouclier dispose ainsi d’une jauge permet d’absorber des dégâts, vous proposant d’attendre afin de placer une attaque réussie.

Ce n’est pas la première fois qu’un MMORPG tente de changer les mécaniques classiques du combat au corps à corps ; on pourra par exemple citer Age of Conan et son système de frappes/parades dynamique, cependant, à la longue ce gameplay s’essouffle et devient lassant. Les problèmes de positionnement de la caméra n’arrangent rien, et c’est bien un comble dans un jeu qui prétend pouvoir vous infliger une mort définitive que de mourir à cause de bugs.

Ambiance lugubre

De bons concepts

Avec ce choix de design PVP free-for-all, Wizardry aligne tout de même quelques concepts franchement sympathiques – mon préféré étant celui de la criminalité. Lorsque les joueurs ont dépassé un certain niveau, il vous devient possible de les tuer à vue pour s’emparer de leurs possessions. Oui oui, dans un jeu avec mort permanente – vous pouvez même descendre vos potes après avoir acquis leur confiance, délicieux n’est-ce-pas?

Ceci dit, tuer des joueurs vous affiche comme criminel, et plus vous enchaînez les crimes, plus le risque qu’un joueur pose une prime sur votre tête augmente, attirant les chasseurs de primes des quatre coins du pays. Criminel ou justicier, voilà deux carrières qui me semblent intéressantes. Je suis curieux de voir quel sera le criminel à atteindre la prime record, un de ces quatre!

En outre, le jeu est naturellement orienté coopération en donjon vu que les points de vie et de mana ne se régénèrent pas – il vous faudra un prêtre pour soigner, et un voleur pour ouvrir les coffres, à la recherche de précieuses potions…Gare aux pièges qui les protègent, ceci dit!

Une permadeath pas si sévère que ça

Quid de la permadeath, cette feature qui crée l’attraction autour de Wizardry? Le mot « mort permanente » est un peu fort, si votre personnage trépasse, il vous sera en effet possible de retourner dans le monde des vivants en trouvant une statue spécifique dans le monde de l’au-delà. Il vous faudra éviter sur le chemin des espèces de fantômes – le trajet n’est pas sans rappeler celui de World of Warcraft où votre fantôme doit rejoindre son corps déchu, mais en un peu plus sportif.

La statue trouvée, vous pourrez alors lui faire des offrandes, constituées généralement d’or et d’objets de votre inventaire. Vous avez alors un certain pourcentage de chances de revenir à la vie, mais après deux essais, votre personnage est perdu.

Bien entendu, utiliser la monnaie in-game de Sony, payée en espèces sonnantes et trébuchantes, offre les meilleures chances de revenir à la vie. Même si votre personnage décède, votre progression dans l’histoire est conservée, ainsi que le contenu de votre coffre partagé entre vos différents personnages, et même votre niveau d’âmes. De plus, les joueurs de bas niveau seront protégés contre la mort permanente jusqu’à ce qu’ils prennent un peu plus de galons.

Conclusion

Wizardry se révèle donc, malheureusement, un titre médiocre. Son potentiel et ses bonnes idées sont gâchés par des mécaniques lourdes ou lassantes.

Dommage… Le titre reste un free-to-play , à vous maintenant de vous faire votre propre avis!



Bio de l'auteur Zilian:
J'ai joué à WoW, Age of Conan, Guild Wars, Warhammer Online, SWTOR, LoL... Aujourd'hui je joue principalement à DoTA 2. J'ai eu une époque hardcore gamer par le passé dans une grosse guilde sur WoW, mais je suis devenu un joueur plus raisonné aujourd'hui. J'aime analyser les prochains titres en essayant de dénicher le jeu qui révolutionnera le genre!


Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du site LeGamer.com

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